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Maïwenn Deffontaines, en piste pour les JO 2028

  • PB
  • il y a 4 jours
  • 2 min de lecture

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Maïwenn Deffontaines a un sourire immense et un enthousiasme communicatif. Je l'ai rencontrée il y a peu à Larmor Plage (56) où elle s’entraîne en 49er FX, un dériveur rapide et ultra technique, qui navigue à plat grâce au talent d’équilibriste de deux équipières. 

Dans sa ligne de mire de cette grande blonde de 1,81 m, les JO de Los Angeles en 2028. Il y a six mois pourtant, la filière olympique lui était inconnue et elle n’avait jamais mis les pieds sur un 49erFX.


Maïwenn a 26 ans, navigue depuis qu’elle en a six et ajoute donc un nouveau support à sa collection déjà riche. En vingt ans, elle a enchaîné les compétitions sur Optimist, planche à voile (Bic 293, slalom), J80, Figaro 3 et mini 6,50.

J’ai acheté ce bateau pour apprendre le large et revenir en Figaro car j’avais participé aux sélections du Centre de Port-la-Forêt. Je n’ai pas atteint la finale mais j’ai adoré ma préparation. L’appel de Manon Peyre m’a fait prendre un virage à 180°. J’ai fini ma saison mini en juin et vendu mon bateau.”


Le coup de fil entre la championne du monde junior 2023 de 49erFX et Maïwenn a eu lieu en début d’année. “Cela s’est fait par bouche à oreille. Elle m’a convaincue de venir faire un test chez elle en mars à Marseille, où se trouve le centre d’entraînement du Pôle France des 49er.” Quatre jours pour se découvrir, appréhender le support, rencontrer les entraîneurs, emballés par le potentiel de la novice. “Ma grande taille est un atout et grâce à mes dix ans de planche, j’ai de bonnes sensations.



La décision a tout de même mérité un peu de réflexion. “J’ai dit oui en mai. On s’est très bien entendues avec Manon. Son projet est bien ficelé, elle a déjà un bateau, un peu de budget, un super niveau et une préparation olympique derrière elle.”  


Paris Dauphine et Ensta Brest


Toutes deux sont ambassadrices de la Fondation Pure Ocean et ont une tête bien faite : la benjamine de 23 ans est en master à l’université Paris Dauphine, Maïwenn est ingénieure en hydrodynamique navale, diplômée de l’Ensta Bretagne, après un stage de fin d’études réalisé chez Mer Concept dans l’équipe de SVR-Lazartigue. 


Après 10 jours à naviguer à Marseille en mai, elles sont remontées chez Maïwenn en Bretagne pour s'entraîner. “Les journées s’enchaînent à rythme intense avec plusieurs heures de nav’ sur des exercices exigeants et un long débriefing ensuite, entre nous et avec le coach qui nous suit à distance.”


70 K€ par an sur trois an


La suite se déroulera dans le Sud, une fois Manon Peyre rentrée de sa pige sur l’Imoca de Thomas Ruyant pour l’Ocean Race Europe. Puis sur le circuit européen et les épreuves de Coupe du monde, Cagliari en octobre et Quiberon en mai 2026. 


Au programme figure aussi la recherche de budget, 70 K€ par an sur trois ans, et un job aux horaires aménagés qui lui permettra de naviguer et remplir son frigo. A bon entendeur…

Pour être sélectionné aux JO, le duo devra batailler contre quatre autres équipages féminins. Le chemin est encore long et difficile, mais Maïwenn s’y engouffre étape par étape avec une belle énergie

Atlantique Nord
Patricia Bachelier

À propos...

Journaliste depuis 25 ans, j'ai décidé à l'automne 2024 d'associer ma passion pour la mer et la voile à mon talent de plume, pour des écrits iodés.

 

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