Une aventure humaine et intérieure d'exception
- PB
- 13 mai 2024
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 6 juin

Qu'il était bienvenu cet aqueduc ascensionnel, pour atterrir en douceur après trois folles semaines de traversée et pour profiter des miens. Au bord de l’océan, évidemment. Pour ne pas se sevrer trop rapidement et surtout plonger dedans, enfin ! 🌊
Depuis que j’ai débarqué de Grain de Sail II, je n’ai pas jamais tangué, ni eu le mal de terre (pour répondre à la question que l’on m’a posée déjà 50 fois). Est-ce un mythe, comme de savoir que l’on arrive près de la côte en sentant ses odeurs ? Perso, je n’ai rien reniflé 🙊 😳
Mes proches vous diraient que c’est normal vu la capacité médiocre de ma truffe, mais un marin aguerri m’a lâché en riant devant ma déception, « laisse tomber, ce sont des c… ». Me voilà rassurée ! 😅
⛵️Je le savais avant de partir, cette aventure était autant maritime qu’humaine et intérieure. Une semaine après notre retour, je le mesure encore davantage. Partager le quotidien de huit marins professionnels, hyper engagés dans leur mission et devenus potes au cours des semaines de chantier préparatoire, a été d’une richesse exceptionnelle.
J’ai découvert cette vie rythmée par les quarts, écouté des histoires et des confidences inracontables (du « off au long-court » 😉), appris une foule de choses grâce à eux.
J’ai adoré les voir border, hisser, ariser, voltiger, gainer, mécaniquer, cuisiner ou encore faire preuve de talents plus personnels insoupçonnés. J’ai été impressionnée par leur maîtrise, y compris dans les moments les plus difficiles tels que l’évacuation sanitaire de l’un d’entre eux.
📚J'avais emmené plein de bouquins, je n’en ai lu qu’un, préférant observer les marins ou scruter les flots quand j’avais fini mon boulot. Je me suis presque coupée du monde extérieur, quel luxe, pour profiter de l’essentiel : la nature généreuse et cette vie en communauté. J’aurais pu continuer encore un bon moment.
J’ai compris aussi que cette traversée, de manière assez fascinante, m’amenait de quoi travailler sur mon propre chemin. Savoir trouver sa place, oser sans crainte de déranger l’autre, sans se mettre les limites qui sont les siennes.
Être à bonne distance, comprendre et accepter celles de chacun pour construire de chouettes relations. Pour être soi-même et sereine.
L’exercice est aussi exigeant qu'instructif quand il se mène avec huit personnes, aussi attachantes que différentes les unes des autres. Comprendre enfin que se sentir sur la même longueur d’ondes avec chacune d’entre elles est important pour être au diapason de ce collectif hors norme. Merci à tout l'équipage.