Priorité aux navires à voile ?

Petit cours de navigation en ce samedi, avant d’arriver tout bientôt. Comme sur la route, il est des règles de conduite à respecter en mer pour éviter les collisions. Elles sont définies par le Règlement international pour prévenir les abordages en mer (Ripam), appelé aussi Colreg (collision régulations en anglais). 

⚠️ Différence de taille tout de même, « Contrairement au code de la route, il n’y a pas de règles de priorité en mer mais ce qu’on appelle des privilèges. Et ça change tout, précise Yann le capitaine. Cela veut dire qu’en cas d’abordage, les responsabilités sont toujours partagées entre les navires concernés. » 

Pour faire simple, voilà les principales règles : 

✔️face à un navire sous voile, un bateau moteur doit s’écarter sauf si celui est en pêche ou restreint dans sa capacité de manœuvre (remorquage, etc.). Le cas échéant, c’est au voilier de s’écarter.

✔️un navire qui en rattrape un autre (donc plus rapide) doit éviter la collision en s’écartant. 

✔️quand 2 voiliers naviguent sous amures différentes, celui qui doit s’écarter est celui recevant le vent de bâbord (par la gauche).

✔️quand 2 voiliers naviguent sous la même amure (tribord ou bâbord), celui qui est sous le vent doit s’écarter. Car il suit la route la moins serrée du vent et se trouve être le plus manœuvrant. Le Ripam stipule aussi que tout navire doit assurer une veille visuelle et auditive appropriée.

🚨 Comme tout navire au long court, Grain de Sail II est équipé d’un radar. Il a été étalonné par le capitaine pour alerter du risque de collision si un navire croise à une distance inférieure à 2 milles nautiques (2 x 1,8 km) dans un délai inférieur à 20 min. En pleine mer loin des côtes, la consigne a été baissée à 1 mile minimum.

🌎 Le cas est arrivé au beau milieu de l’Atlantique Nord il y a quelques jours. Pas beaucoup de trafic dans les parages, mais le radar émet un signal : un cargo nous rattrape par bâbord avec une distance de croisement insuffisante. 

📞 Un échange par VHF a lieu entre lui et nous pour s’assurer de sa veille active et du respect des fameuses Colreg. L’appel VHF n’est pas une obligation, il est laissé à l’appréciation du chef de quart.

A l’instant t nous sommes à l’approche de la pointe bretonne, avec un trafic qui a des allures de périphérique ou presque. Et ça cause entre navires !