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Le chantier des Ileaux rénove et construit de très très jolis bateaux

  • PB
  • 23 mai
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : il y a 6 jours



Cette semaine, j’ai visité le Chantier des Ileaux à Noirmoutier pour un sujet proposé à une belle revue nautique.

Sa diffusion n’est pas pour tout de suite alors pour les curieux, pas forcément voileux, je vous partage un petit bout de cette pépite classée Entreprise du Patrimoine vivant, qui restaure des bateaux en bois et construit à la main des bijoux de voiliers quasi sur-mesure. 


Son fondateur Frédéric Maingret est un grand gaillard formé à très bonne école. D’abord aux Ateliers de l’Enfer à Concarneau (une référence en matière de formation à la charpente de marine, entre autres) puis au chantier du Guip à Brest. Encore une institution, à qui l’on doit la restauration du fameux Pen Duick de la famille Tabarly et la construction sur des plans de 1820 de la goélette Recouvrance. “J’y ai travaillé de 1998 à 2001 et j'ai tout appris avec les meilleurs”.


En 2002, Frédéric décide de fonder son propre chantier sur la rive sud du port de Noirmoutier-en-l’île et lui donne le nom de sa jetée. L’histoire démarre par un, puis deux, puis plusieurs bateaux traditionnels à restaurer et entretenir. Sa plus grande réalisation ? La restauration de la charpente du Martroger III, un Dundee de 1933 dédié au service des Phares et balises, devenu l’ambassadeur de l’île vendéenne. 

Le chantier a duré de 2007 à 2009. “Une grande fierté”. Le jour de ma venue, l’ancien baliseur était remis à l’eau après un grand carénage de 15 jours confiés au soin de Frédéric et son équipe (ils sont neuf en tout). Lui était évidemment présent.


Mais au Chantier des Ileaux, les artisans ne se contentent pas de démonter, décaper, dégauchir, calfater, poncer afin de redonner du lustre à des bateaux abîmés par les années. Depuis 2012, ils construisent aussi de leurs mains des voiliers en bois composites, selon différentes techniques, le strip planking, le contre plaqué époxy et le bois moulé. 


Une dizaine d’unités de 7,50 à 11,50 mètres ont déjà été réalisées, selon les souhaits de leurs heureux propriétaires. “Notre marque de fabrique, c’est le sur-mesure et la très haute qualité des matériaux, des accastillages et des finitions. Nos clients sont des passionnés, qui viennent chercher un savoir-faire artisanal et une relation humaine forte. Certains sont d’ailleurs devenus des amis au fil de la construction, qui dure jusqu’à 18 mois pour les plus grands modèles.


Conçu par l’architecte Paulo Bua, le Rosso est devenu la série phare du chantier, avec cinq unités produites, en modèle day-boat (9 m) ou habitable (11,50 m). Le dernier-né sera mis à l’eau d’ici quelques semaines. Il bénéficie des dernières finitions dans l'atelier, tandis qu’un Rosso 28 plus ancien attend sagement la fin de son hivernage dans l’immense hangar faisant face. Cette ancienne salorge de 1850 m2, qui a été restaurée par Frédéric Maingret, a autant d’allure que les 80 bateaux qu’elle abrite au plus fort de la saison. 



Atlantique Nord
Patricia Bachelier

À propos...

Journaliste depuis 25 ans, j'ai décidé à l'automne 2024 d'associer ma passion pour la mer et la voile à mon talent de plume, pour des écrits iodés.

 

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