Cap Horn : deux salles, deux ambiances

A ma gauche, un ketch mythique de 50 ans emmené par un équipage naviguant à l’ancienne, à ma droite, un trimaran volant, skippé par un seul homme et bourré de technologies.

🌊 En moins de 48 heures, le célèbre Cap Horn a vu passer cette semaine deux concurrents courant deux courses que tout oppose.

- Marie Tabarly à la barre de Pen Duick VI, en tête de la flotte de l’Ocean Globe Race. Une course en équipage pro/amateur autour du monde avec escales, qui célèbre les 50 ans de la Whitbread avec le même esprit de navigation : pas d’ordinateur, pas d’électronique, ni de téléphone pour tracer sa route et prendre la météo. Pour l’essentiel, un sextant et quelques grossières cartes météos reçues par fax.

- Charles Caudrelier (Gitana team), lui aussi en tête de sa flotte, celle de l'Arkea Ultim Challenge. Une course de trimarans géants, en solitaire et sans escale. Routées depuis la terre par des spécialistes météo, ces bêtes de course exigent toute l’attention du skipper pour voler à des vitesses affolantes. Le cockpit ressemble à celui d’un Airbus et peu d’hommes aussi courageux (fous ?) sont capables de les mener seuls.

D’un côté une ode à l’aventure collective, de l’autre, la performance à l’état pure. Chacun sa préférence... Il en va de la voile comme du reste : toujours aller plus vite et se barder de technologie pour y parvenir. Mais à quel prix ?

🤕 🤕 En mer, certains marins désormais se casquent, voire se plastronnent et se sanglent pour limiter les chocs toujours plus dangereux. A terre, les terriens les plus extrêmes envisagent de greffer leur cerveau d’implants pour « s’augmenter » et rester compétitifs face à l’IA 😱

Entre les visions « à l’ancienne » et « ultra futuriste », il y a sans doute un juste milieu à trouver 🙏🏼 

En attendant, faites vous plaisir avec de belles images à bord de Pen Duick VI.