Jamais 2 sans 3… et quel 3 !!!
- PB
- 24 oct. 2024
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Grain de Sail a annoncé hier la construction de son troisième cargo à voile avec une mise en service prévue en 2027. L’audace de son nom est inversement proportionnelle à celle avec laquelle les frères Barreau mènent leur barque depuis 2012, en pointe de la flotte maritime décarbonée 😉.
💥 Car Grain de Sail III ne donne pas dans la demi-mesure : 110 m de long, 4 000 m2 de toile sur trois mâts et une capacité d’emport de 200 conteneurs, soit environ 2 800 tonnes. Budget estimé : 35 M€.
"Nous allons véritablement tuer le bilan carbone du frêt maritime et baisser les coûts avec ce pur voilier, fruit de l’expertise acquise avec nos deux premiers navires, se félicite Jacques BARREAU, le DG de la PME bretonne (14 M€ de CA). Nous avons divisé par trois les coûts entre GDS I et GDS II. Avec le III nous les divisons encore par deux et visons une émission de 1 à 2 g de CO2 par tonne transportée par kilomètre parcouru, soit 10 à 20 fois moins que la flotte actuelle."
🌈 Rêvé par les frères Barreau il y a plus d’un an et dessiné par le cabinet L2O Naval comme son prédécesseur de 52 m, GDS III est devenu réalité grâce au savoir-faire des Chantiers de l’Atlantique et leur gréement type Solid Sail, optimisé pour un voilier de cette taille.
💨 Rigides, les grand-voiles font plus de 700 m2 chacune et peuvent être réduites par vent fort. "Les solutions techniques pour prendre un ris sur de telles voiles n’existaient pas il y a encore quelques mois", explique Olivier BARREAU, le président de Grain de Sail.
💰 Ce projet XXL sera rendu possible grâce notamment à l’ouverture du capital de l’entreprise d’ici le printemps. Levée de fonds espérée, 20 M€. De quoi aussi booster les capacités commerciales sur ses deux métiers. Pour embarquer de nouveaux clients chargeurs dans ses cales et doper la diffusion de ses tablettes et cafés Grain de Sail en France ainsi qu’aux Etats-Unis.
🗽 Si les 110 m de Grain de Sail III le priveront de faire le beau au pied du pont de Brooklyn à New York, il pourra tout de même venir décharger ses conteneurs non loin de là (et dans d’autres ports secondaires). Car évidemment, les architectes navals (Loys Leclercq et Romain de Palma) ont dessiné le bateau avec 62,5 m de tirant d’air lui permettant de passer sous le pont de Verrazano. Une nouvelle transat sur GDS en 2027, chiche ?
