Le routage, clé de l’efficience d’un cargo à voile

Plus rapide par son architecture que les voiliers marchands d’autrefois, Grain de Sail 2 est aussi plus rapide grâce à la cellule de routage (Circum Océan) qui accompagne l’équipage depuis la Bretagne pour proposer le cap optimal à suivre durant ses boucles transatlantiques.

La route est définie 4/5 jours à l’avance et réactualisée au quotidien, au besoin plusieurs fois par jour, en fonction des vents, de l’état de la mer et du courant, en particulier le Gulf Stream qui peut dépasser 4 noeuds, qui ondule tel un serpent dans l'océan (en blanc sur la carte ci-dessous).

Objectif, éviter les zones de pétole et les zones de vent trop fort pour garantir la sécurité des marins et du bateau. Le routeur propose, l’équipage dispose en fonction des conditions réelles in situ. 

“L’angle de vent et la vitesse sont parfois un peu différents, précise Ewen Andrieux le chef de propulsion vélique. Cela peut nous faire dévier un tout petit peu de notre trajectoire, mais on a un peu de marge dans le couloir de trajectoire défini par le routeur”. 

Les manœuvres de changement de voile ou de cap sont ainsi anticipées et prévues à un horaire défini. Empannage réalisé à 4h du matin la nuit dernière par exemple pour naviguer plus au nord. 

Compte tenu du petit temps (10-15 noeuds), on navigue actuellement avec les deux grand voiles hautes et deux voiles d’avant, le yankee et l’ORC (voiles n2 et n4 en ordre croissant de taille).

La route d’un voilier est rarement rectiligne. Preuve en est, celle de l’aller de Grain de Sail II en vert sur l’écran, qui a évité quelques zones de vent très fort. 

Celle du retour, qui devrait être un plus rapide, est tracée en violet pour les premiers jours.

Au total, il faut compter 18 jours + ou - 4 jours pour rallier New York à St Malo et vice versa.